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La dermatite atopique, ne peut s’expliquer par une cause unique, mais un ensemble de facteurs qui interagissent entre eux de façon complexe. Et si, même actuellement, on ne comprend pas très bien le mécanisme de la dermatite atopique, on imagine facilement que nos prédécesseurs ne le comprenaient pas du tout. Voyons un peu les idées reçues sur la dermatite atopique grâce au Dr Daniel Wallach.

Le terme de dermatite atopique a été créé en 1933, mais la maladie existe depuis longtemps. Le Dr Daniel Wallach nous raconte l’histoire de la dermatite atopique.

 

1 – L’histoire de la dermatite atopique n’est pas récente

L’écrivain romain Suétone (v. 70-122) nous apprend que l’empereur Auguste souffrait d’une maladie respiratoire saisonnière et d’une maladie de peau très prurigineuse. Deux autres membres de la famille impériale présentaient des symptômes similaires. Tous les médecins qui ont écrit sur les maladies de peau ont parlé d’une maladie suintante et prurigineuse qui atteignait les nourrissons et commençait au niveau du visage ou de la tête. Ils lui ont donné divers noms mais n’y attachaient pas particulièrement d’importance. En effet, jusqu’au XIXe siècle, on croyait que les maladies de peau étaient une façon d’éliminer les humeurs nocives et il n’était donc pas particulièrement conseillé de les soigner.

Connaître et comprendre les répercussions de la dermatite atopique de l’adulte

La dermatite atopique n’est pas qu’une maladie du bébé et de l’enfant, il faut savoir qu’elle touche aussi l’adulte. Quelles sont les répercussions de la dermatite atopique de l’adulte?

L’évolution et les répercussions de la dermatite atopique de l’adulte est différente d’une personne à l’autre. Tout comme la sévérité et la localisation des lésions, la présence d’autres maladies associées (telles que l’asthme et la rhinite allergique) et le retentissement sur la vie des malades.

Comprendre la dermatite atopique de l’adulte

Contrairement à certaines idées reçues la dermatite atopique de l’adulte existe. Ce n’est pas une maladie qui touche seulement les enfants ou les bébés. La dermatite atopique de l’adulte peut persister depuis l’enfance, être une rechute après une période d’accalmie ou apparaître à l’âge adulte. Il n’est pas possible à ce jour de prédire l’évolution de la dermatite atopique de façon certaine.

Une étude réalisée auprès de 725 personnes souffrant de dermatite atopique de l’adulte et adolescent, a permis de distinguer différents types d’évolutions. La dermatite atopique persisterait de l’enfance à l’âge adulte chez environ 1/3 des malades et débuterait après l’âge de 20 ans dans environ 20% des cas.

Comment affronter la dermatite atopique sévère et l’hospitalisation ?

Découvrez le témoignage d’une patiente courageuse : Stéphy,  sur la dermatite atopique sévère et l’hospitalisation. « On dit souvent que la dermatite atopique, cela n’est pas grave. Cela gratte et puis c’est tout ! Et pourtant, j’ai été dans l’obligation de me faire hospitaliser pour me faire soigner, je n’y arrivais plus toute seule. »                  

                                                                      Stéphy – 28 ans

Choisir de se faire hospitaliser quand on est atteint de dermatite atopique sévère

Pourquoi est-ce que affronter la dermatite atopique sévère et l’hospitalisation ? Cela faisait deux fois cette année que ma dermatologue me proposait de m’hospitaliser, car mon eczéma était trop présent. L’objectif était de revoir les soins et tester les produits que j’utilise au quotidien pour voir si je n’y étais pas allergique. Je lui disais à chaque fois, c’est bon, je traverse une période professionnelle très active, après ça ira mieux. Malheureusement, je me suis rendu compte que toute seule, j’étais totalement dépassée. J’ai donc accepté de me faire hospitaliser.

La majorité des patients souffrant de dermatite atopique sont également touchés par des démangeaisons intenses. L’Association Française de l’Eczéma vous propose des solutions  et techniques anti-grattage, pour améliorer votre quotidien.

Voici quelques conseils et techniques anti-grattage pour combattre les démangeaisons dans la dermatite atopique. Comme vous le savez, il est important de s’occuper l’esprit pour vaincre cette sensation désagréable de démangeaisons. Vous gratter vous soulagera dans un premier temps, mais vos plaques d’eczéma risqueraient de s’aggraver ensuite.

Les démangeaisons apparaissent très souvent le soir. L’esprit n’étant plus occupé, les démangeaisons se réveillent. Il faut ainsi s’occuper l’esprit, pour réussir à penser à autres choses. Mais, cela n’est pas toujours possibles; sachez que le froid permet de calmer le plus souvent les démangeaisons. En effet, certains patients vont jusqu’à mettre leur tee-shirt au réfrigérateur en  été.

Les démangeaisons concernent une personne sur trois en France. Le Pr Misery du Chu de Brest, nous aide à mieux comprendre les démangeaisons dans la dermatite atopique.

Pour comprendre les démangeaisons dans la dermatite atopique, il faut savoir que le prurit se définit comme une sensation désagréable accompagnée d’un besoin de grattage, que celui-ci ait lieu ou non. C’est donc le terme médical pour parler de démangeaison. Il est toujours présent au cours de la dermatite atopique et fait donc partie de la définition-même de la maladie. Pourtant, il est assez peu étudié alors qu’il s’agit d’une souffrance tout autant que la douleur. Son impact sur la qualité de vie des patients est majeur. Il persiste souvent alors que les lésions d’eczéma ont disparu.

Les démangeaisons sont très importantes dans la dermatite atopique. Le Pr Misery du Chu de Brest, nous explique les mécanismes du prurit.

Il faut bien comprendre que les mécanismes du prurit, cette démangeaison est une sensation et que sa perception n’est possible que grâce au système nerveux. Il existe même des cas où le prurit n’est pas du à des maladies de la peau comme la dermatite atopique mais à des maladies du système nerveux : c’est le prurit neuropathique.

                Dans la peau (derme et épiderme), il existe un fin et dense réseau de terminaisons nerveuses, qui sont autant de capteurs permettant l’un de nos 5 sens : le toucher. Ces terminaisons nerveuses appartiennent à des neurones qui ont leur corps cellulaires près de la moëlle épinière et dont l’assemblage constitue les nerfs sensitifs. Il y a ensuite un deuxième neurone qui conduit l’information tout le long de la moëlle épinière (qui est située au milieu des vertèbres qui la protègent) jusqu’au cerveau.

L’Association Française de l’Eczéma et le Pr Laurent Misery du Chu de Brest avaient lancé en janvier 2015 une enquête nationale, pour mieux comprendre les démangeaisons dans la dermatite atopique.

Les résultats de l’enquête nationale sur les démangeaisons dans la dermatite atopique sont arrivés. L’objectif de l’étude était de mieux préciser les caractéristiques du prurit (les démangeaisons) au cours de la dermatite atopique. Entre juin 2015 et mars 2016, les personnes atteintes d’eczéma pouvaient remplir un questionnaire sur Internet. Le lien était donné par le biais de l’Association Française de l’Eczéma. Le questionnaire s’intéressait au type d’eczéma (dermatite atopique, eczéma de contact, etc.), à la  sévérité de la dermatite atopique (évaluée par le PO-SCORAD), et aux caractéristiques du prurit (avec notamment le questionnaire validé 5D Itch Scale).