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Eczéma : conseils pour bien gérer la maladie de son proche

Lorsque le diagnostic de l’eczéma tombe, la vie des proches est bousculée. Les parents s’occupent de leur bébé et le conjoint vit avec la maladie au sein de son couple. Les proches font face aux doutes, aux angoisses et à la douleur de leur proche. N’étant la plupart du temps pas des professionnels de la santé, ils ne disposent pas des outils nécessaires pour se préserver et accompagner au mieux leur proche. Parents et proches, voici un petit guide qui vous est destiné.

Eczéma : le rôle des proches

L’eczéma fait partie des maladies de la peau qui peuvent nécessiter la présence ou l’aide d’un proche. Quand c’est un bébé qui est atteint de dermatite atopique, les parents endossent un nouveau rôle pour soigner leur enfant. Plus tard, à l’adolescence ou à l’âge adulte, la personne atteinte d’eczéma peut se reposer sur un parent, mais également un autre membre de la famille, comme un frère, une sœur, un oncle ou une tante. Enfin, à l’âge adulte, c’est au sein du couple que l’eczéma s’installe.

Le proche vit au quotidien avec la personne qui souffre d’eczéma. Il est présent pour l’aider à accomplir des actes quotidiens. Cette aide peut s’avérer nécessaire, notamment lorsqu’il s’agit : 

  • de réaliser des soins ;
  • d’accompagner le patient à des rendez-vous médicaux ;
  • de surveiller l’évolution des lésions ;
  • de participer à des ateliers de découverte de la maladie ;
  • etc.

Les besoins évoluent en même temps que la personne. Un bébé qui souffre de dermatite atopique n’aura pas les mêmes besoins qu’un adulte atteint par cette même maladie cutanée.

Proches d’une personne atteinte d’eczéma : quelles problématiques ?

Les proches ne sont pas atteints d’eczéma. Pourtant, leur souffrance est bien réelle. En effet, aider un proche qui souffre de dermatite atopique, c’est : 

  • développer un sentiment de culpabilité ;
  • se sentir impuissant ;
  • vouloir partager les douleurs de son proche ;
  • assister et aider pour les soins ;
  • etc.

Cette situation de stress affecte directement la qualité du sommeil et les proches peuvent développer des troubles du sommeil et se sentir fatigués.

Il existe également des conséquences psychologiques et sociales pour ces proches et ces parents qui peuvent avoir tendance à se replier sur eux-mêmes et à se recentrer sur la personne qu’il accompagne au quotidien. Enfin, des conséquences financières peuvent aggraver la situation globale.

Comment mieux gérer l’eczéma de son proche ?

Accompagner une personne n’est pas forcément un choix, mais bien souvent une nécessité qui s’impose dans la vie. Voici des conseils pour apprendre à vivre ce nouveau rôle de la meilleure des façons possibles.

S’informer et se documenter sur l’eczéma

S’informer et se documenter sur l’eczéma permet de mieux appréhender la maladie dans la vie de tous les jours. Bébé, adolescent ou adulte, la dermatite atopique impacte les personnes à tous les âges. 

En sachant quelle tétine il est conseillé de choisir en cas d’eczéma, les parents peuvent se rassurer et offrir un meilleur confort à leurs enfants. De même, en sachant que la pratique du judo est compatible avec l’eczéma, les parents pourront inscrire en toute sérénité leur enfant à des cours. Ils prendront simplement des dispositions qui permettront à l’enfant de suivre des cours de judo en limitant les poussées d’eczéma.

De plus, dans la maison, des gestes simples peuvent être mis en place pour limiter la survenue des crises d’eczéma, qu’il s’agisse : 

  • du choix des vêtements ;
  • de la gestion de la poussière ;
  • du taux d’humidité ;
  • du choix des produits d’hygiène ;
  • etc.

En ayant ces informations et en appliquant ces conseils, qui sont disponibles sur le site de l’Association Française de l’Eczéma, le proche peut avoir des actions concrètes et efficaces pour aider son enfant ou son conjoint atteint de dermatite atopique. Il devient un véritable secours pour lui et un pilier attentif à son état et à ses conditions de vie.

Déculpabiliser et valoriser ses actions

Le parent ou le proche peut avoir tendance à culpabiliser. Il culpabilise de ne pas pouvoir en faire plus, d’assister impuissant à la souffrance de son proche, etc. Cette culpabilité peut générer de l’anxiété et un véritable mal être.

Au contraire, il est indispensable de veiller à se déculpabiliser et à valoriser ses actions. Si certaines tâches lui paraissent trop compliquées, comme l’application de certains traitements topiques, il ne faut pas hésiter à en parler avec les professionnels de santé. Des aides médicales peuvent être mises en place pour le soulager et l’accompagner.

S’entourer de personnes vivant la même chose

Le proche doit également veiller à rompre son isolement. Pour cela, il peut rejoindre une association afin de rencontrer des personnes dans la même situation que lui ainsi que d’autres personnes souffrant de dermatite atopique. Un véritable échange peut ainsi se mettre en place. Le proche ou le parent réalise alors qu’il n’est pas seul et qu’il peut partager ses doutes et ses craintes avec d’autres proches. 

Maladie de la peau : zoom sur les aidants

Certaines maladies de peau entraînent un certain niveau d’invalidité. Le proche se transforme alors en aidant. Par définition, un aidant est une “personne qui vient en aide, de manière régulière et fréquente, à titre non professionnel, pour accomplir tout ou partie des actes ou des activités de la vie quotidienne d’une personne en perte d’autonomie, du fait de l’âge, de la maladie ou d’un handicap”.

Ces aidants ont des droits. Il s’agit par exemple du droit au répit. Ce droit au répit leur permet de se libérer du temps pour se reposer, souffler et éviter l’épuisement. La santé mentale des aidants est très importante. Plusieurs signes doivent alerter et pousser les aidants à demander de l’aide auprès d’un professionnel. Ces signes peuvent être : 

  • des insomnies ;
  • une perte d’appétit ;
  • de l’anxiété ;
  • etc.

Les aidants ainsi que les proches jouent un rôle capital dans la vie des personnes atteintes de maladies de la peau ou de dermatite atopique. Mais ce rôle capital et central ne doit pas être un fardeau insurmontable. Alors, aidants et proches, sachez que des solutions existent pour vous écouter, vous épauler et vous aider au quotidien.