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les UV pur soigner la dermatite atopique

La photothérapie pour soulager l’eczéma

4 questions posées par les patients au Dr Chiaverini du Chu de Nice sur la photothérapie pour soulager l’eczéma – Mars 2015

 – En quoi consiste la photothérapie ? 
La photothérapie est le terme générique pour le traitement de pathologies, souvent dermatologiques, par les rayons ultraviolets (UV). Les UV sont naturellement présents dans le spectre du rayonnement solaire. Il en existe différents types  en fonction de leur longueur d’onde : les UVC très toxiques qui sont arrêtés par la couche d’ozone et n’arrivent pas à la surface de la terre, les UVB et les UVA divisés eux même en UVA1 et 2. La photothérapie est utiliser pour soulager l’eczéma.
– Quelle est la réelle efficacité d’un tel traitement? A quelle fréquence?
L’efficacité de la photothérapie dans l’eczéma a été prouvée par de nombreuses études, mais aucun protocole standardisé n’existe pour cette pathologie. On utilise souvent les même protocoles que pour le psoriasis, à savoir entre 20 et 25 séances à raison de 3 (parfois 2) séances par semaine. Elle est surtout utilisée pour le traitement  des eczémas chroniques mais a aussi montré un certain intérêt dans les poussées aiguës.
– Quels sont les dangers d’un tel traitement?

Les effets secondaires potentiels sont bien connus mais RARES et dus le plus souvent à une mauvaise compréhension du traitement par les patients, parfois à un mauvais réglage de la machine:

–          Dans l’immédiat : sensation de prurit de chaleur, rougeur de la peau assez fréquentes qui disparaissent vite. Plus rarement, coup de soleil. Kératite ou kérato-conjonctivite surtout si les patients ne portent pas leur lunettes de soleil, pendant (UVA et UVB) et après leur séance (PUVA).

–          En cas de prise de psoralène : troubles digestifs

–          A moyen et long terme :

o   Sécheresse cutanée à traiter par crème hydratante

o   Bronzage, taches de rousseurs,

o   Vieillissement cutané et cancers de la peau sont des risques théoriques, qui peuvent survenir en cas « d’excès » de séances d’UV.

C’est pour éviter ces effets indésirables que les doses d’UV sont adaptés au phototype des patients (plus faibles chez les blonds aux yeux bleus avec peau claires par exemple), toujours de façon progressive (la durée de la séance augmente), sont contre-indiqués chez les enfants de moins de 12 ans (sauf traitement localisé) et que les patients doivent avoir en leur possession un carnet remis par le médecin de la quantité d’UV délivrée afin de ne pas dépasser un seuil maximal jugé dangereux. Ainsi en fonction de sa peau, on ne peut pas avoir plus d’un certain nombre de séances au cours de la vie en moyenne entre 200 et 250 séances.

La photothérapie est déconseillé voire contre indiquée, chez les personnes prenant un médicament photo-sensibilisant, ou ayant une héliodermie (c’est-à-dire une peau qui a déjà été abimée par de fréquentes expositions solaires) ou bien sur qui a déjà eu un cancer de la peau. La PUVA thérapie est contre indiquée chez les femme enceinte du fait de la prise de psoralène.

– Pourquoi, il faut prendre parfois une pilule avant une séance et parfois pas ?

En fonction des machines de photothérapie, les lampes utilisées vont produire des UVA ou des UVB à spectre étroit (c’est-à-dire avec des longueurs d’ondes précises) ou larges.

La photothérapie qui utilise les UVA nécessite la prise d’un agent photosensibilisant avant, appelé psoralène, d’où le terme PUVAthérapie  pour psoralene-UVAthérapie. Ce psoralène peut être pris sous la forme de comprimés ou plus rarement en bain, avant les expositions aux UVA. L’effet du psoralène dure toute la journée après sa prise : il faut donc éviter de s’exposer au soleil et porter des lunettes de soleil. Ce n’est pas le cas de la photothérapie UVB qui n’ a pas besoin de prise de produit sensibilisant avant.

Du fait de sa plus grande facilité d’utilisation et de son nombre plus faible d’effets secondaires, les machines à UVB spectre étroit sont les plus répandues.